L’étude CONFEADO : évaluer la santé mentale des adolescents durant le premier confinement
L’objectif de l’étude CONFEADO* est de « comprendre la manière dont les enfants et les adolescents ont vécu le confinement (jusqu’au 11 mai 2020), et comment celui-ci a pu avoir des conséquences sur leur bien-être ». L’étude a été menée auprès de 3 898 enfants de 9 à 16 ans entre le 9 juin 2020 et le 14 septembre 2020.
L’un des facteurs qui impactait le plus le quotidien des jeunes était la fermeture de toutes les écoles de France, pour plusieurs semaines.
Résultats :
Les disparités de santé mentale sont plus présentes chez les adolescents (13-16) que chez les enfants (9 à 12 ans). La santé mentale des filles est plus impactée que celle des garçons.
Une détresse est davantage observée chez les enfants issus de familles fragilisées (familles monoparentales, avec un niveau d’étude plus faible, davantage ouvriers ou employés, nés à l’étranger, et en situation d’isolement social), et exposés à des conditions de logement et des conditions économiques difficiles. Ces enfants ont augmenté le temps devant les écrans au détriment de la pratique d’une activité physique et des relations sociales.
A contrario, les enfants bénéficiant de meilleures conditions de vie pratiquaient des activités à l’extérieur, avec une consommation d’écran modérée et ont été beaucoup moins sujets à la détresse mentale.
L’infection et l’hospitalisation d’un proche sont également des facteurs impactant la détresse psychologique.
Ces résultats soulignent une fracture sociale et l’importance de mettre en place des politiques sociales différenciées afin de préserver la santé mentale des foyers défavorisés.
À la suite de ces observations, l’objectif est de faire des recommandations aux pouvoirs publics pour accompagner les enfants et les adolescents dans cette période de déconfinement et de reprise de l’école.
*Etude réalisée par Santé Publique France en partenariat avec l’hôpital Avicenne de Bobigny, l’Université Sorbonne Paris Nord, l’Inserm, l’Université de Tours, CN2R, l’EHESS, le Lab School Network, le CNRS et avec le soutien du Fonds FHF
Source : Santé Publique France
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