« Je fonds pour les bonbons »
Si l’excès de bonbons est à éviter pour les enfants, il n’est pas question pour autant de les priver de toutes sucreries. Nos experts répondent aux questions de jeunes lecteurs.
Martin, 12 ans
Je mange trop de bonbons et mes parents l’ont découvert. Comment limiter ma consommation ?
Violette, 12 ans
Je suis hyper gourmande. Je suis accro aux bonbons et barres chocolatées. J’ai trouvé où mes parents les cachent et je ne peux m’empêcher d’en piquer 3 ou 4 fois par jour. Je pique aussi dans les réserves de mes amies et frères.
Quand Violette dit qu’elle est « accro », c’est une image intéressante… mais pas tout à fait juste. C’est vrai qu’on peut ressentir une forte impulsion pour les sucreries. Il suffit qu’un célèbre paquet jaune rempli de bonbons chocolatés passe à portée de main pour que cette dernière échappe au contrôle du cerveau !
Parfois, il n’y a même pas besoin de voir l’objet de convoitise. On commence à y penser et quelques minutes après, on se retrouve à fouiller fiévreusement les placards ! Ce n’est pourtant pas une addiction comme on pourrait le dire de la cigarette. Certes, on peut s’estimer dépendant, sentir qu’on a besoin de sa « dose » de sucre quotidienne. Mais c’est plus une habitude bien ancrée. Pourquoi sommes-nous si nombreux à être attirés par les sucreries ? Déjà, il y a notre goût inné pour le sucre, lié au lait maternel. Ensuite, il y a le souvenir des douceurs concoctées par nos parents, qu’ils nous présentaient d’ailleurs comme des récompenses (le fameux « mange tes légumes si tu veux ton dessert »). Enfin, il y a le marketing mensonger, mais très efficace, des marques (non, on ne fait pas le plein d’énergie avec une barre chocolatée…). Mais bon, ce n’est pas parce que les sucreries ne servent à rien d’un point de vue nutritionnel qu’on va vous dissuader d’en manger !
Tant qu’on n’en abuse pas et qu’on a une bonne hygiène de vie (repas équilibrés et activité physique), pourquoi s’en priver ? Il n’y a pas de mal à se faire un petit plaisir ! C’est quand c’est « trop », comme dit Martin, que ça devient embêtant. Un professionnel de santé (l’infirmier du collège ou le médecin de famille) saura évaluer si votre consommation est « too much » ou pas.
S’attaquer aux causes
S’il y a un réel problème avec les sucreries, l’idée est de s’attaquer aux causes, plutôt que d’essayer de résister… jusqu’au maxi-craquage qui nous fera engloutir toute la tablette de chocolat. Stress et anxiété sont souvent a l’origine des grignotages
Essayez des techniques de relaxation (chopées sur le Net ou dans Okapi n° 963) et vous aurez moins d’envies folles. Faites aussi attention à vos repas. Dans son long courrier, Violette disait qu’elle n’a pas le temps de petit-déjeuner. Erreur fatale. C’est le meilleur moyen pour se venger sur une barre à 10 heures. Donc ne partez pas au collège le ventre vide, même s’il s’agit d’avaler une banane et un yaourt sur le trajet. Pour le creux de milieu de matinée, prenez l’habitude d’un fruit. Et au retour des cours, faites un goûter pain complet/chocolat, qui vous aidera à tenir jusqu’au dîner sans taper dans la « cachette ».
Christophe Fernandez
Merci au Dr Patrick Bracco, médecin micronutritlonniste
Pas bons, les bonbecs ?
Nous mangeons beaucoup trop de sucre, jusqu’à 30 kg par an.
ll faut dire que les industriels de l’agroalimentaire en planquent dans des tas d’aliments Raison de plus pour se calmer sur les sucreries.
Quand on en avale beaucoup, voici les effets :
Prise de poids : à moins qu’on soit en train de faire du sport, une sucrerie est directement stockée dans l’organisme sous forme de graisse
Développement de caries : le sucre est l’un des meilleurs ennemis de la dent. Pour limiter les dégâts, brosse-toi les dents après chaque pause sucrée (et après chaque repas, bien-sûr)
Favorise l’apparition de maladies : la plus connue est bien sûr, le diabète. Mais le sucre en trop grande quantité, associé à l’inactivité, est accusé dans l’apparition de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
Conseils utiles
Émilie, 14 ans
Si vous n’arrivez absolument pas à vous contrôler demandez à vos parents de (re)cacher les sucreries. Et à chaque fois qu’une envie vous prend remplacez la barre chocolatée par autre chose. Peut-être un bon fruit ?
Thibaut, 13 ans
Sur les conseils d’une amie de mes parents je me suis mis au yoga car je suis assez nerveux. J’ai remarqué que je fais aussi moins de craquages sur le chocolat. Essayez.
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