En finir avec l’apnée du sommeil
Caractérisé par des réveils nocturnes fréquents, l’apnée du sommeil induit un sommeil léger et non récupérateur. Elle touche 30,5 % des plus de 65 ans, et 19,7 % des 45-64 ans, mais reste sous-diagnostiquée.
Ronflez-vous pendant la nuit ? En cause, le plus souvent, une surcharge pondérale, qui épaissit les tissus mous du palais et de la luette et rend le passage de l’air plus difficile. Perdre quelques kilos et augmenter son activité physique suffiront alors à retrouver des nuits calmes. Mais si le problème persiste, alors, il s’agit peut-être d’apnée du sommeil.
« Je dors comme je respire » : la respiration au cours du sommeil
Lors du sommeil, tout comme pendant la journée, la respiration permet d’amener de l’oxygène à l’ensemble de l’organisme. Différents organes sont impliqués dans la respiration : les poumons, le nez, la bouche, le pharynx, le larynx et la trachée.
Lors d’une apnée du sommeil, les muscles du pharynx s’affaissent de façon trop importante, bloquant ainsi le passage de l’air : l’organisme est alors privé d’oxygène, ce qui déclenche un micro-réveil réflexe afin de recontacter les muscles du pharynx et de permettre à nouveau le passage de l’air.
Les épisodes d’apnées varient en fréquence et en durée, ce qui va donner une indication sur le degré de sévérité du syndrome d’apnée du sommeil.
Source : Insv
Le diagnostic de l’apnée du sommeil
Pour savoir si l’on est concernée par l’apnée du sommeil, différents symptômes sont reconnaissables :
- Des ronflements importants
- Une fatigue au réveil
- Une somnolence la journée (qui peut être évaluée grâce à un test : l’échelle d’Epworth) pouvant favoriser la survenue d’accidents de la route
- Une surcharge pondérale
- Une hypertension artérielle
- Des troubles de la mémoire et de l’attention
- De l’irritabilité
- Une baisse de la libido
- Une augmentation de la production d’urine au cours de la nuit, donnant lieu à des levers réguliers
Des facteurs peuvent faciliter la survenue d’apnées, tels qu’un nez cassé, la consommation d’alcool, le manque d’activité physique (en effet, lors d’une prise de poids même modérée, on observe une augmentation de l’incidence des apnées, surtout chez les hommes).
Pour confirmer une suspicion d’apnée, il existe un examen appelé polygraphie qui consiste en un enregistrement de la respiration au cours de la nuit, ainsi que du taux d’oxygène dans le sang.
Les conséquences de l’apnée du sommeil
Chaque apnée induit dans l’organisme une baisse de l’oxygène, entraînant une réaction du cœur : celui-ci accélère, et la tension artérielle augmente. Sur le long terme, ces phénomènes nocturnes peuvent engendrer une hypertension artérielle ainsi que des problèmes cardiovasculaires importants.
L’état de vigilance est quant à lui grandement affecté, augmentant la survenue d’accidents de la route.
Les différentes solutions
Pratiquer une activité physique afin de perdre un peu de poids peut aider à diminuer voire éviter les apnées du sommeil.
Une autre possibilité consiste à dégager les voies aériennes supérieures, que ce soit via la chirurgie ou l’utilisation de dispositifs, notamment les appareils de pression positive continue, ou encore les orthèses d’avancée mandibulaire.
Des mesures hygiéno-diététiques peuvent également aider, comme la suppression de l’alcool le soir ou l’instauration d’une position de coucher différente.
La survenue d’apnée du sommeil n’est donc pas une fatalité : une prise en charge adaptée permet de retrouver un état de vigilance optimal pendant la journée et d’améliorer la qualité de vie.
Sources
Insv : http://www.institut-sommeil-vigilance.org/tout-savoir-sur-le-sommeil
FFAAIR: Fédération Française des Associations et Amicales de malades, Insuffisants ou handicapés Respiratoires : http://apnee.ffaair.org/
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/apnee-sommeil
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