Les aliments ultra-transformés, un risque pour la santé
Sodas, bonbons, saucisses de Strasbourg, plats préparés… Tant d’aliments issus de la main de l’homme et associés à une augmentation de risque de cancers.
Depuis plusieurs décennies, les habitudes alimentaires des individus se sont vues bouleversées. En effet, aujourd’hui, la moitié des apports caloriques dans de nombreux pays, sont apportés par une catégorie d’aliments appelés « Aliments ultra-transformés ».
Ces produits sont élaborés dans le but d’être très goûteux et microbiologiquement sains mais en contrepartie, ils sont très souvent inintéressants pour notre santé, du point de vue nutritionnel. Ces aliments sont en général riches en sel, sucre et acides gras saturés et pauvres en fibres, vitamines et minéraux. Ils sont reconnaissables par leur emballage attrayant, très coloré et par leur longue liste d’ingrédients contenant de nombreux additifs alimentaires dont on ne connaît encore que très peu les effets sur la santé pour certains d’entre eux.
Pour mieux comprendre la notion de transformation des aliments, des chercheurs brésiliens ont élaboré une classification en 4 niveaux, appelée « NOVA » :
Groupe 1 : les aliments non transformés (naturels) ou transformés minimalement
Les aliments non transformés sont les parties comestibles des végétaux, animaux, champignons, algues, eaux après séparation de la nature.
Les aliments transformés minimalement sont ceux dont les parties non comestibles sont retirées. Ce sont également les aliments séchés, écrasés, pasteurisés, réfrigérés… Ces procédés sont utiles pour préserver l’aliment naturel, le rendre propre au stockage et à la consommation.
Groupe 2 : les ingrédients culinaires
Aliments utilisés pour les assaisonnements (huile, beurre, sucre, sel, épices, herbes aromatiques, crème), ils ne sont pas destinés à être consommés par eux-mêmes, mais sont associés aux produits du groupe 1.
Groupe 3 : les aliments transformés
C’est une combinaison des aliments du groupe 1 et du groupe 2 avec une liste de 2 ou 3 ingrédients (conserves, les fromages, les pains frais…). Ils sont comestibles ainsi ou accompagnés d’autres aliments. Le but de l’ajout d’ingrédients du groupe 2 au groupe 1 est d’augmenter la durabilité du produit ou d’améliorer les qualités sensorielles.
Groupe 4 : les aliments ultra-transformés
Ce qui caractérise un aliment ultra-transformé est la présence d’additifs alimentaires (conservateurs, colorants, stabilisants…) qui sont des substances non utilisées en cuisine traditionnelle. Ils sont utilisés pour imiter ou améliorer la qualité organoleptique d’un aliment ou pour dissimuler un aspect désagréable du produit final. Pour obtenir ce dernier, une multitude de processus industriels sont nécessaires : hydrogénation, hydrolyse, extrusion…
Le but de l’alimentation ultra-transformée est de créer des produits pratiques, reconnaissables, attrayants, rentables pour remplacer les autres groupes alimentaires. Cependant, d’après une étude de l’INSERM portant sur presque 105 000 Français, augmenter sa consommation de 10% de ce type d’aliments est associé à une augmentation de 10% des risques de développer un cancer tous sites confondus.
La moins bonne qualité nutritionnelle globale de ces aliments ainsi que la présence de certains additifs, l’apparition de substances néoformées lors de la transformation, ou encore le contact des aliments avec les matériaux et emballages, sont toutes des causes probables dans l’apparition des cancers. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir un lien de cause à effet.
Pour plus d’informations, consultez le site de l’Inserm et celui de Openfoodfacts
RETOUR EN HAUT DE PAGE
voir tous les articles de la catégorie